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L'aiguille de la boussole
18 novembre 2007

Un cabinet de stratégie "dynamique"

Oh joie, j'apprends que j'ai passé l'étape de tri sur CV pour un cabinet en stratégie me plaisant particulièrement.

1er entretien : à l'extérieur, un petit déjeuner dans une brasserie des Champs. C'est inhabituel, c'est très chaleureux tout en restant très professionnel, bref c'est à l'image du cabinet et j'adore. L'échange est assez intense (à un moment je sentais que j'étais sur une pente glissante), je suis gonflée à bloc pour rentrer chez eux. On m'explique notamment une matrice qui m'a permis de rationnaliser ma candidature : la matrice PISE.

P = ce que Peux faire

I = ce que j'ai Intérêt à faire (économiquement parlant)

S = ce que je Sais faire

E = ce que j'ai Envie de faire

I = j'ai tout intérêt à rester dans mon entreprise : un package salarial agressif m'attend dans quelques mois, j'ai mes jours de congés établis, de l'ancienneté, un réseau me permettant de changer de mission une fois la promotion reçue

S = j'ai d'excellents diplômes qui rassurent les recruteurs, je m'adapte rapidement, je suis flexible, je connais bien la gestion de projets et techniquement j'ai des compétences recherchées sur un ERP très répandu. J'ai aussi fait un peu d'audit interne à l'international auparavant. En outre j'ai un certain "savoir être".

P = je suis une littéraire à la base et je suis nulle en calcul mental... ce qui me pose de gros problèmes lors des études de cas (y compris des choses simples comme le market sizing). Bref, je ne peux pas postuler pour des postes exigeants des compétences analytiques quantitatives très fortes (donc, je ne peux pas postuler pour n'importe quel cabinet de conseil en stratégie).

E = j'ai envie de ... rêver, disons-le.

Quand j'ai "lâché" à mon interlocutrice mon envie de rêver, elle m'a dit "mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt?". C'est là que l'entretien a basculé et que j'ai su que j'étais prise pour le round suivant. Bref, pour elle c'est tout à fait légitime (du coup j'ai dit la même chose à un autre entretien, mais là ce n'était pas aussi bien passé, du genre "on est pas chez les Télétubbies ma p'tite dame").

2ème entretien : entretien de motivation, qui dérive sur l'ostracisme dont sont victimes les littéraires en France, contrairement à d'autres pays.

3ème entretien : entretien de "destabilisation". Cela dure une heure (comme les autres) et au final j'ai l'impression d'être passée dans une machine à laver. Essorée, mais toujours présente. J'ai tenu mes positions et maintenu mon discours.

4ème entretien :étude de cas. Bon, là, c'est la cata. C'était un cas tout à fait atypique (=de ceux non évoqués dans Wetfeet sauf en annexe "les tuiles non exhaustives sur lesquelles vous pouvez tomber"), sur un sujet que je ne connaissais absolument pas. Bon, là l'entretien a été écourté :-)

On me rappelle le vendredi soir à près de 21h, un de mes interlocuteurs (visiblement dans un bar) s'est donné la peine de me recontacter pour me faire un feedback : ils apprécient ma motivation, ont trouvé que j'avais "une sacrée personnalité", mais l'étude de cas a été désastreuse et mon niveau d'anglais n'est pas à la hauteur (je n'en ai pas parlé auparavant mais durant chaque entretien préalable l'anglais parlé et écrit est testé).

--> Bref, c'est très dommage, j'aurais adooooré rejoindre cette entreprise, atypique, proposant des missions très intéressantes avec des collaborateurs dotés aussi d'une personnalité atypique dans le milieu. Gros regret : oui, les études de cas cela se bosse avant, mais dans mon cas je pense que la seule chose à faire est d'en préparer avec de "vrais" consultants, en simulation. Sinon je ne pourrais pas progresser.

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