Un "gros" cabinet de conseil en organisation

Mes deux entretiens dans le petit cabinet en orga, mes deux entretiens dans le petit cabinet en strat, mes x entretiens chez le Big Four m'ont permis de roder mon discours. Je suis au point, sans être pour autant en pilotage automatique. Mon parcours, pourquoi je veux changer de boîte, pourquoi chez vous, ce que je veux faire dans quelques années... le discours passe (très) bien. Je me rends compte des progrès que j'ai fait en deux ans : discours clair, cohérent, j'ai gagné en assurance... Bref, merci à ma boîte pour m'avoir fait devenir une candidate répondant parfaitement aux critères demandés lors des entretiens de motivation.

Après les petits cabinets, je cherche des cabinets d'une taille plus importante. Après 2 ans dans une (très) petite structure et 2 ans dans une (très) grande structure, je préfère clairement la seconde option : projets de plus grande envergure, réseau développé... Je tente ma chance dans un cabinet bien implanté en France. J'y vais avec un a priori négatif : la présentation sur le campus il y a deux ans n'avait pas été à la hauteur (interlocuteurs sans charisme, cabinet avec un montage financier particulier...).

Les missions évoquées par mon interlocuteur lors de l'entretien semblent intéressantes et impactent un secteur qui me tenterait bien. 

On me demande si j'ai déjà fait de la conduite du changement. Oui, mais je dit honnêtement que ce n'est pas ce que j'ai le plus apprécié. Disons que cela me semble plus "pipeau" que la mise en oeuvre opérationnelle d'une solution informatique, par exemple. L'un ne va pas sans l'autre, la conduite du changement est déterminante, mais je n'ai touché qu'aux formations utilisateurs et aux notes d'information, et franchement je ne me suis pas "éclatée".

Lorsque je lui demande la suite du processus de recrutement mon interlocuteur me dit "Bein si tout va bien la RH vous contactera pour un entretien final avec un directeur". Un tri sur CV et un entretien d'1 heure avec un opérationnel avant un entretien dit "de validation" me paraissent bien légers dans ce milieu où le consultant est la matière première du cabinet, et où il est plutôt coutume de passer a minima 3 à 4 entretiens (voire beaucoup plus) ...

--> Le cabinet n'a pas donné suite (ce qui ne m'a pas dérangé). J'ai appris par la suite que les cabinets de conseil voyaient d'un très bon oeil les gens dotés de compétence en conduite du changement, point que je n'ai jamais fait figurer sur mon CV car il m'apparaît à moi plutôt mineur et ne correspondait pas à l'orientation que je souhaite donner à ma carrière.